GABAPENTINEDernière mise à jour : 2023.06.24 |
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Synonyme: | |||||||||
Administration: | voie orale | ||||||||
Classe(s): | |||||||||
Préconception | 0-3 | 4-6 | 7-9 | Périnatal | Allaitement | |
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check II | check II | check II | check II | check II | (oui) II | |
aucune info | aucune info | aucune info |
On ne connaît pas suffisamment de cas humains pour exclure des malformations congénitales mineures.
Il est peu probable que l'allaitement pendant un traitement par gabapentine ait des effets majeurs sur l'enfant.
Aucune information spécifique n´est disponible. Des suppléments d´acide folique sont à recommander (4 mg/jour), étant donné le risque d'anomalies du tube neural.
Aucun effet indésirable n´a été observé sur la fertilité ou la reproduction chez des rats traités par des doses allant jusqu'à 2.000 mg/kg (environ cinq fois la dose quotidienne maximale humaine exprimée en mg/m2 de surface corporelle) [RCP Neurontin 08 2022].
Il existe une vaste expérience de l'utilisation de la gabapentine pendant la grossesse. Au total, environ 5 000 grossesses ont été décrites avec une exposition à la gabapentine au cours du premier trimestre, y compris des femmes en polythérapie et en monothérapie, principalement dans le cadre d'une étude. Environ 800 grossesses ont été décrites dans lesquelles la gabapentine seule a été utilisée. A ce jour, il n'y a pas de preuve évidente d'un risque accru d'anomalies congénitales. Un risque légèrement accru d'anomalies spécifiques ne peut être totalement exclu [LAREB 06 2022].
Une source plus ancienne indique des données relatives à resp. 17 et 16 grossesses, résultant en 18 naissances normales, 2 avortements spontanés, 9 avortements induits et 3 bébés à problèmes. Toutefois aucune tératogénicité spécifique n´est démontrée. Chez une patiente, la grossesse n´était pas encore arrivée à terme. Un autre rapport fait référence de 30 grossesses de mères traitées par gabapentine. Un seul bébé présentait des anomalies telles que sténose du pylore, clinodactylie (déviation latérale des petits doigts) et plis épicanthiques (anomalies au niveau des paupières). On mentionne également la survenue chez un seul bébé de troubles visuels caractéristiques des antiépileptiques (monothérapie par gabapentine). D´une part, le faible nombre des cas ne permet pas d´exclure des malformations (majeures). En outre, il est probable que dans les différents rapports, les cas mentionnés ne soient pas des cas différents. D´autre part, toutes les femmes n´avaient pas été traitées par la gabapentine en monothérapie. Une éventuelle influence induite par d´autres antiépileptiques (polythérapie) ne peut pas être exclue [Briggs].
Chez l´animal:La gabapentine n´a pas augmenté l´incidence de malformations, par rapport aux témoins, dans la descendance des souris, des rats ou des lapins traités à des doses allant jusqu´à respectivement 50, 30 et 25 fois la dose quotidienne humaine de 3 600 mg (respectivement quatre, cinq ou huit fois la dose quotidienne humaine exprimée en mg/m2) [RCP Neurontin 08 2022]. La gabapentine a induit un retard d´ossification au niveau du crâne, des vertèbres, des pattes avant et des pattes arrière chez les rongeurs, indiquant un retard de croissance foetale. Ces effets sont survenus chez des souris gravides ayant reçu des doses orales de 1.000 ou 3.000 mg/kg/jour au cours de l´organogenèse et chez des rates ayant reçu 500, 1 000 ou 2 000 mg/kg avant et pendant l´accouplement et pendant toute la gestation. Ces doses correspondent à environ 1 à 5 fois la dose humaine de 3 600 mg exprimée en mg/m2 [RCP Neurontin 08 2022]. Une augmentation de l´incidence d´hydro-uretères et/ou d´hydronéphrose a été observée chez des rats traités par 2 000 mg/kg/jour dans une étude de la fertilité et de la reproduction générale, par 1 500 mg/kg/jour dans une étude de tératologie et par 500, 1 000 et 2 000 mg/kg/jour dans une étude périnatale et postnatale. La signification de ces observations n´est pas connue, mais elles ont été associées à un retard de développement. Ces doses représentent également environ 1 à 5 fois la dose humaine de 3 600 mg exprimée en mg/m2 [RCP Neurontin 08 2022]. Dans une étude de tératologie chez le lapin, une augmentation de l´incidence des pertes foetales postimplantatoires a été observée à des doses de 60, 300 et 1 500 mg/kg/jour administrées au cours de l´organogenèse. Ces doses représentent environ 1/4 à 8 fois la dose quotidienne humaine de 3 600 mg exprimée en mg/m2. Aucun effet n´a été observé chez des souris gravides ayant reçu 500 mg/kg/jour (environ 1/2 de la dose quotidienne humaine exprimée en mg/m2) [RCP Neurontin 08 2022].
Un risque plus élevé de prématurité, de faible poids à la naissance et de symptômes de sevrage a été rapporté en cas d'exposition au cours du 2ème et/ou 3ème trimestre de la grossesse. Aucune donnée n'est disponible sur une relation dose-effet [Anonymus 2023].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Troisième trimestre :Voir premier et deuxième trimestre.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Période périnatale (toujours tenir compte des données relatives au trimestre en cours) :Aucune donnée supplémentaire n’est disponible.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Observance:À ce jour, pratiquement aucune donnée n'est disponible sur le risque de troubles du développement neurologique suite à une exposition intra-utérine à la gabapentine, ce qui rend l'évaluation impossible [Anonyme 2023].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
L2
D´après des études de cas (n=5), le rapport lait/sérum se situe entre 0,7 et 1,3. Même après 2 à 3 semaines, des taux sériques détectables, 10 à 40x inférieurs aux taux thérapeutiques chez les mères, ont été observés. La quantité de gabapentine ingérée par le nourrisson via le lait maternel est estimée à 0,2 jusqu´à 1,3 mg/kg/jour (=1,3 - 3,8% de la dose maternel calculée selon le poids corporel). On considère que ces quantités sériques sont trop faibles pour pouvoir influencer le nourrisson d´une façon significative. La sédation, les vomissements et l'apparition de convulsions en cas d'arrêt soudain sont signalés comme des risques possibles pour le nourrisson [Hale][LACTMED 06 2023].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Préconception | Grossesse | Allaitement | ||||
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(oui) III | (oui) III | |||||
aucune info | aucune info | ← Préservatif / Abstinence |
Aucun impact sur la fertilité n'a été signalé jusqu'à présent.
Aucun effet sur la fertilité n'est rapporté. L'impuissance est souvent décrite comme un effet secondaire [RCP Neurontin 08 2022].
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Aucune donnée spécifique disponible concernant le passage via le sperme.
Chez l´animal:Aucune donnée spécifique disponible.
Anonymus. Folia Pharmacotherapeutica April 2023.
LAREB : Bijwerkingencentrum Lareb https://www.lareb.nl
Durant la grossesse, des crises tonico-cloniques et un état de mal épileptique (status epilepticus) accompagné d´une hypoxie représentent un risque majeur de décès chez la mère et chez l´enfant. Une étude australienne résume les résultats obtenus chez des femmes enceintes traitées par des antiépileptiques plus récents tels que lamotrigine, lévétiracétam ou topiramate en monothérapie. Ces résultats ont été comparés à ceux obtenus avec des antiépileptiques plus classiques et au non traitement de l´épilepsie. D´éventuelles anomalies se présentaient comme suite : lamotrigine 5.2% (= 12 sur 231 patientes), topiramate 3,2% (= 1 sur 31), lévétiracétam 0% (sur 22 patientes), phénytoïne 2,9% (1 sur 35), valproate 16,3% (35 sur 215), carbamazépine 6,3% (19 sur 301). Chez les patientes non traitées, 6 cas de malformation sur 116 (ou 5.2%) ont été observés. Selon cette étude, le non-traitement ne représente donc pas une solution pour éviter la survenue de malformations (Vajda FJ et al. 2012: Vajda FJ, Graham J, Roten A, Lander CM, O´Brien TJ, Eadie M. Teratogenicity of the newer antiepileptic drugs--the Australian experience. J Clin Neurosci. 2012 Jan;19(1):57-9).
Table : risque d´anomalie à la naissance et les risques relatifs (RR) d´une exposition in utero aux divers antiépileptiques Substance % d´anomalies graves (nombre de grossesse) Risque relatif par rapport à la lamotrigine (95% IC) Valproate 9,3% (sur 323) 5,1 (95% IC = 3,0-8,5) Phénobarbital 5,5% (sur 199) 2,9 (95% IC = 1,4-5,8) Topiramate 4,2% (sur 359) 2,2 (95% IC = 1,2-4,0) Carbamazépine 3,0% (sur 1033) NS Phénytoïne 2,9% (sur 416) NS Lévétiracetam 2,4% (sur 450) NS Lamotrigine 2,0% (sur 1562).
IC = Intervalle de Confiance: lorsque cet intervalle n´inclut pas le chiffre 1, l´augmentation du risque est significative.
NS = non significatif
Hernández-Díaz S, Smith CR, Shen A, Mittendorf R, Hauser WA, Yerby M, Holmes LB; North American AED Pregnancy Registry; North American AED Pregnancy Registry. Comparative safety of antiepileptic drugs during pregnancy. Neurology.2012 May 22;78(21)1692-9
Aucune donnée spécifique disponible.